Les Roc’h des Monts d’Arrée 2014 à Huelgoat Finistère 29 du 20 au 22 septembre.
15 participants et  plus de 5200 Vététistes

 
C’est notre 3ème participation et la 16ème édition des Roc’h et encore une réussite. Cette année, c’était l’année Raid et elles étaient raides les côtes ! Un Week-end de ouf’s. Vendredi soir, rendez-vous chez Didier pour mettre les vélos sur la remorque et dans la foulée, un petit apéro offert par Evelyne et Didier pour finir la semaine et commencer le week-end. Samedi matin, 6h30, il y en a qui piaffent, Olivier est un tantinet en retard. Bon ça y est, c’est parti pour la première étape, Caen, où l’on récupère le 16ème de la bande, Sébastien (le beauf de Vincent). A 10h30, c’est fait et après un petit quart d’heure pour installer le VTT de Sébastien, c’est reparti pour la Bretagne. Une petite escale café, pipi… sur l’aire de repos de Vire et on file chez les parents de Benoit pour l’incontournable barbecue. Etienne et Marie-Antoinette ont encore mis les petits plats dans les grands, que du bonheur !! Après deux bonnes heures à table, il faut reprendre la route pour le gîte « Le manoir de Kerhayet ». Mais avant, il faut faire quelques provisions pour le week-end au Leclerc de Guingamp. Comme à son habitude, Jacques nous fait son numéro, la charcutière et la caissière se rappelleront notre passage.

Le programme pour la fin de l’après-midi, c’est la vallée des saints, un bon bain dans la piscine et le jacuzzi. Chacun se prépare pour une petite balade sur ce site exceptionnel qui attire maintenant plus de 100 000 personnes. Depuis notre dernière visite, le nombre de statues a bien augmenté et des sculpteurs sont à l’ouvrage à proximité de la colline. Quelques photos pour immortaliser notre promenade et un passage vers la chapelle de Monsieur Saint-Gildas en contrebas puis nous rentrons au gîte pour une baignade bien méritée.

Maintenant c’est presque l’heure de dîner et chacun s’affaire, soit à la cuisson des pâtes, soit à mettre la table. Ce soir ce sera charcuterie, pâtes au pesto ou à la sauce tomate, jambon, fromage et dessert. Le tout arrosé de rouge ou de rosé, les vannes vont bon train comme d’habitude. Une bonne nuit là-dessus car demain c’est le grand jour.

Les réveils sont programmés pour un lever à 6h et un départ du gîte à 7h. Il vaut mieux prévoir large car les premiers partent avant 8 h.  Après un petit déjeuner copieux, c’est le temps de s’activer pour être à l’heure à Huelgoat. C’est bon nous sommes dans les temps, Il fait encore nuit quand nous arrivons à Huelgoat et sans tarder nous déchargeons les vélos de la remorque et nous nous préparons pour cette journée qui va être longue. Ça y est, tout le monde est prêt, mais certains se demandent s’ils arriveront à tenir la distance. Christophe est vraiment inquiet mais on le rassure, on verra sur le parcours s’il doit couper. La veille, il a acheté une carte IGN au cas où. Cette année,  il y a deux groupes, le premier sur le 100 km, et le deuxième sur le 80 km. Un beau défi et plus particulièrement pour Gilles sur le 100 car il ne s’est pas beaucoup entraîné et pour Christophe qui est sur le 80 mais qui lui n’a pratiquement pas roulé cette année.

Nous sommes chacun de notre coté dans le sas de départ prêt à en découdre. Le jour est à peine levé lorsque le départ est donné. Les premiers km ne tombent pas très vite car il y a déjà de belles côtes et Jean-Pierre a des soucis avec son genou. Nous l’attendons car nous avons décidé de rester autant que possible ensemble. Le terrain est plutôt sec dans cette première partie, mais le parcours est cassant. Heureusement, le moral est là et on s’accroche. Une petite bruine matinale vient nous rafraîchir, mais elle ne durera pas très longtemps. Au 1er ravitaillement, nous n’avons fait qu’une quinzaine de km en 2 heures. Les bénévoles sont habillés en moines et juste avant d’arrivée, sur la chaussée, ils ont marqué « chaussée aux moines » gag ! Nous ne sommes pas au bout de nos peines. Jean-Pierre se met un bandage, nous espérons tous que ça ira mieux car il nous reste au moins 65 km. C’est reparti pour une nouvelle étape. Je scrute régulièrement le GPS pour voir combien nous avons fait de dénivelé et ça grimpe.

Le parcours est super et nous nous attardons pour prendre quelques clichés au bord d’une rivière qui passe en contrebas et d’un super rocher recouvert de mousse et d’aiguille de pins, c’est féerique !!
Nous progressons lentement mais sûrement et le genou de Jean-Pierre a l’air de tenir. Quel moral ! Quant à Christophe, il va plutôt bien. Je lui fait remarquer que l’année dernière, il avait des crampes au 30ème km et là rien ; c’est bon signe. Le groupe reste soudé, chacun va à son rythme et on se retrouve sur le parcours. Le deuxième ravitaillement est le bienvenu car on commence à avoir une petite fringale et vu l’heure, on se demande s’il y aura de quoi se restaurer.  Yes !! Il y a de quoi faire : carottes râpés, salade de pomme de terre, charcuterie… On s’installe, on prend un peu de repos et on remplit les poches à eau. Allez, ce n’est pas le tout, le chemin est encore long et le temps passe.

En route pour la troisième étape. Les paysages changent et le terrain avec, nous sommes à travers des landes sur des chemins chaotiques et notre progression est lente. A quelques encablures du 3ème ravitaillement, nous retrouvons Rémy, seul. Il nous informe que Vincent a fait une chute mais sans trop de détails. Plus tard, on aura ces détails, c’est une entorse de la clavicule et les ligaments déchirés, pas glop. Nous continuons notre chemin vers la Chapelle Saint-Michel qui se trouve au sommet du Mont Saint-Michel de Brasparts par une longue montée caillouteuse qui n’en finit plus. En haut, nous retrouvons Etienne et Marie-Antoinette qui sont venus nous encourager, c’est sympa !!! Nous faisons une petite pause au sommet et nous repartons vers le 4ème ravitaillement. Mais où est passé Jean-Pierre ? J’essaye de le joindre en vain, pas de réponse.

Je pensais que nous avions fait le plus dur, c’est un peu vrai mais hormis le tour du Réservoir de Saint-Michel dit aussi Lac Saint-Michel, nous avons encore quelques belles côtes devant nous. Ça n’en finit pas, c’est un vrai calvaire, je compte les km. Aux abords du lac de Huelgoat, notre ami Gilles nous double, mais quelle pêche il a, le bougre ; il l’aura fait son 100 km. Enfin la ville et les dernières montées, l’arrivée est proche. Une dernière descente et c’est l’arrivée sur le podium. Dure, dure cette journée, nous avons tous réussi notre défi, mais je suis un peu cassé.

Toujours pas de Jean-Pierre en vue, j’essaye à nouveau de le joindre mais il ne donne pas signe de vie. Nous nous rapprochons du stand pour chercher notre sandwich et notre boisson… Un peu de repos ça fait du bien, puis nous allons laver les vélos. Enfin, Jean-Pierre arrive, dur, dur mais il l’a fait. Il est tard, très tard et ce soir, il n’y aura pas de jacuzzi ni de piscine. Notre repas à la crêperie doit être retardé. Nous retournons au manoir, et les douches prises, nous filons, direction la crêperie à Plouyé pour une soirée de détente. Les crêpes sont excellentes, le cidre est bon et les commentaires vont bon train.

Demain c’est le retour. Escale à Guingamp pour faire le plein des réservoirs et de provisions pour le repas de midi. Chacun reprend sa place pour le retour, les kilomètres défilent, nous nous arrêtons sur l’aire de vire pour pique-niquer, puis nous déposons Sébastien à Caen, c’est la fin du week-end ; nous rentrons à Cormeilles.

On pense déjà à l’année prochaine, c’est sûr, ce sera une autre destination bye ! bye ! les Roch’s. Il y a bien d’autres contrées à explorer.

C’était encore une belle aventure avec une sacrée bande de oufs. Nous avons battu tous les records, de participants (16), de distance parcourue (1500 km), de temps passé sur les chemins et donc de retard pour notre soirée crêpes mais que des bons souvenirs. Merci à Benoit pour cette troisième édition, merci à Etienne et Marie-Antoinette pour leur accueil, merci à tous pour cette superbe ambiance et bon courage à Vincent qui est en mode réparation.
                           

Robert